Avec Louise Beveridge, nous avons décidé de maintenir la création début avril de notre entreprise de management de transition, JUSTE, malgré la crise sanitaire et dans un contexte inédit et incertain. Cette décision, nous l’avons prise le 15 mars, sans savoir ce qui nous attendait vraiment. L’agilité que nous proposons à nos clients, il a fallu nous l’appliquer à nous-mêmes. Les centaines de messages reçus depuis la semaine dernière sur les réseaux sociaux ou directement ont été et sont encore un encouragement formidable pour les entrepreneurs que nous sommes.
Nous ne savons pas ce qui va se passer « après ».
Nous savons juste que dans les prochains mois, la vie des entreprises sera difficile. La compétition et la concurrence seront exacerbées, les chaines de valeurs traditionnelles bouleversées, les situations financières fragilisées. De nouveaux services et de nouveaux modes de consommation vont s’ancrer durablement à la suite du confinement, d’autres vont émerger et certains disparaître. Les collaborateurs, les salariés, les dirigeants auront découvert un autre rapport au travail, une autre relation à leur entreprise. Le plus dur reste à faire.
C’est dans les crises que se révèlent la vérité des entreprises et la force de leurs dirigeants, celle-ci ne laissera personne à l’abri.
Cette crise est l’occasion pour les marques d’affirmer leur « raison d’être » et de prouver sa réalité par leurs actes. Elles sont dans l’obligation d’ajuster en temps réel leurs pratiques vis à vis de leurs équipes, de leurs fournisseurs, de leurs clients, d’expliquer comment elles gèrent la situation et pourquoi. C’est dans les crises que se révèlent la vérité des entreprises et la force de leurs dirigeants, celle-ci ne laissera personne à l’abri. Elles doivent en même temps préparer la « suite », anticiper l’avenir sans savoir dans quelles conditions elles devront agir, ni à partir de quand.
Les enjeux de réputation, de marque, de responsabilité et de mobilisation des collaborateurs deviennent centraux
Pour les professionnels de la communication, il a fallu gérer immédiatement la crise, brutale, abrupte, généralisée. Après la sidération et la tentation (l’obligation parfois) d’un arrêt des plans d’action, est venu le temps de l’adaptation et de la gestion dans la durée de la crise. Gérer les équipes, les agences, hiérarchiser les projets, renoncer à beaucoup de choses. Et déjà, il faut réfléchir au futur et mettre au point des stratégies de reconstruction dans un univers mouvant et indéterminé, dans un monde qui ne sera plus tout à fait le même et sans doute pas si différent. La communication va prouver s’il en était besoin son importance stratégique et son rôle central pour réussir à passer ces caps. Les enjeux de réputation, de marque, de responsabilité et de mobilisation des collaborateurs sont centraux pour relever ces défis. Pour y répondre, il va falloir faire preuve d’agilité, de flexibilité, de rapidité d’exécution, et s’appuyer sur les meilleures expertises en interne et en externe.
« Avant », nous avions la conviction que la transformation des organisations et l’évolution des attentes des managers et des dirigeants ouvraient la voie à une nouvelle approche des métiers de la communication et du marketing. Cette conviction se renforce chaque jour. La période que nous traversons va accélérer la transformation du travail, changer les écosystèmes, brouiller un peu plus les frontières de l’entreprise. Comment ? L‘avenir le dira. L’essentiel est d’y être JUSTE préparé.
Benoît Cornu